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Prendre la parole lorsqu’on est coach professionnel est pour moi quelque chose de délicat. Entre déontologie et éthique, écoute et parole brève, je suis convaincue que la place du coach n’est pas de s’exprimer sur des sujets d’actualité mais bien d’observer et de comprendre ce qui se joue pour mieux accompagner ses clients.
En tant que coach formée à l’approche systémique, je suis attentive aux mouvements qui bousculent notre société, consciente de leur impact au niveau des individus et des organisations.
Par ailleurs, je pense que parfois il est bon de prendre la parole pour partager et grandir ensemble. C’est ma démarche dans le cadre de SMUB (1), la box digitale pour entrepreneurs développée par Barbara Robin. J’interviens chaque mois et de manière ponctuelle dans un podcast qui permet de traiter une préoccupation d’entrepreneur. Loin de me positionner sur un travail de coaching traditionnel qui induit une relation intuitu personae, je prends plaisir à mettre mes compétences de coach et ma propre expérience d’entrepreneur au service d’une communauté.
En pleine crise du Covid 19 et à la veille du confinement, le 13 mars 2020, nous nous retrouvions avec Barbara pour enregistrer une nouvelle série de podcasts. Nous avons décidé de manière spontanée d’enregistrer un podcast sur la gestion de crise. Je m’appuie dans ce podcast sur mes compétences de praticienne en Approche Neurocognitive et Comportementale. Y voir également un échange spontané entre deux entrepreneures indépendantes.
Comment tu gères la crise du coronavirus toi ?
Je vous propose de découvrir le podcast sur le site de SMUB en cliquant sur l’image ci-dessous
En quelques mots…
Dans la première partie du podcast, nous nous interrogeons avec Barbara sur ce que nous pouvons mettre en place.
L’acceptation : on n’ignore pas !
Nous parlons beaucoup d’acception : accepter que le travail que l’on a fournit de manière intensive ces derniers mois va être reporté, voire pire, risque de ne pas voir le jour, accepter les pertes financières, renoncer à embrasser ceux qu’on aime…
Pas si facile d’accepter. C’est oublié que tout renoncement passe inévitablement par une période de déni, de colère et de tristesse. Commencer donc par accepter de traverser tous ces états est une première étape, qui n’est pas la plus agréable ni la plus facile… Il se pourrait que nous ne l’ayons pas encore traversé au moment de cet enregistrement !
Accepter c’est aussi se tenir informé, ne pas faire l’autruche sur la réalité. Nous faisons le constat qu’il est important pour nous de gérer notre exposition à l’information, en terme de quantité, en terme de qualité aussi. Contrebalancer le négatif avec des informations positives. Y aller doucement sur les réseaux sociaux.
Ne pas ignorer permet de continuer.
En tant qu’entrepreneur nous avons l’état d’esprit qui est le bon pour transformer la contrainte. Nous partageons qu’il nous parait nécessaire de continuer à travailler et d’en profiter pour faire évoluer la relation que nous entretenons avec nos clients. Après tout, nous subissons tous cette crise. La crise peut être l’occasion de passer d’une simple relation prestataire/client à une relation de partenaires. Travailler ensemble sur Comment est ce qu’on fait différemment.
Cette période de pause, peut également être l’occasion de se former pour devenir encore meilleurs avec l’utilisation des outils technologiques, afin de les utiliser plus professionnellement, voire de former nos clients sur ces outils !
Discuter et communiquer avec nos clients, échanger sur nos difficultés avec authenticité et écouter les leurs, semblent donc des pré-requis indispensables pour co-construire ensemble de nouvelles façons de travailler.
Quand on a peur, on a peur de l’autre et on s’isole. Malheureusement, trouver des solutions seul quand on a peur est difficile. Prendre du recul et de la distance en lisant des auteurs inspirants, en regardant un bon film, en appelant des amis (ceux qui font du bien) aide à se remettre en mouvement. La peur inhibe et il est important de ne pas rester seul face à cette émotion.
On s’adapte !
On se dit également avec Barbara que l’on pourra profiter de cette période pour préparer l’après. Je suis tentée ici d’ajouter que si on n’a pas accepté la situation et que l’on est encore dans la colère et la tristesse, il est préférable de se laisser le temps de vivre ces émotions… afin d’éviter d’ajouter un peu de plus de frustration !
Laisser la place à l’introspection, même si elle est douloureuse, est souvent plus mal vécue que l’action !
Pourtant il se pourrait que cela soit une bonne chose pour que la créativité revienne… Et l’injonction à la créativité n’existe pas ! Commencer par faire des choses qui font du bien. Voire uniquement celles qui font du bien et qui donnent de l’énergie avant de chercher à faire les choses que vous reportiez depuis des années (il y a une raison si vous les avez reportées… demandez-vous pourquoi !).
N’hésitez pas à tester des choses, des solutions que vous n’auriez jamais osé proposer à vos clients en situation habituelle. Autorisez vous à créer, à sortir du cadre et rompre avec les habitudes.
Pour enfin, chérir le RIEN. C’est une matière tellement rare et précieuse…
Pour nous permettre d’apprécier de lâcher ce qui finalement ne dépend pas de nous. Il se pourrait que de belles choses émergent…
L’abonnement mensuel SMUB est passé en gratuit depuis le début du confinement, n’hésitez pas à vous inscrire ici.