Au commencement de tout projet, il y a l’idée. Souvent confuse, rarement étayée, elle s’invite dans nos pensées. Elle se fait d’abord discrète, se contentant de brèves visites ponctuelles. Puis elle revient à nous, plus fréquemment, à des moments inattendus. C’est alors que vient la question de la partager. C’est une vraie décision. Nourrir une idée en secret n’est jamais qu’un fantasme. Restant seule avec elle, on peut la parer de milles qualités. On peut la chérir, elle est précieuse. A ce stade, elle est utile. Elle donne de la force quand on en a besoin et permet de s’évader des pensées du quotidien.

Passer le pas

Garder son idée pour soi est certes utile, jusqu’à une certaine limite. Partager par écrit ou verbaliser permet de faire plus ample connaissance avec son idée. Elle montrera peut-être alors quelques défauts, quelques faiblesses, qu’elle se sera bien gardée de vous dévoiler quand vous étiez seule avec elle. Vous pourrez alors entrer en conversation avec elle, la convaincre, négocier, charmer les limites. En bref, lui donner une nouvelle dimension.

Il existe de multiples manières de partager une idée :
– En parler avec un ami ou une amie intime, un membre de sa famille : vous êtes en sécurité, vous vous savez écouté.e.
– La dévoiler sur votre réseau social préféré en quelques caractères, en une photo, une vidéo… : c’est parti, vous avez lancé l’idée, c’est le moment des retours, vous lâchez une part de maîtrise
– L’écrire dans votre journal avec votre belle plume, sur votre tablette ou votre clavier : vous avez posé les mots, pouvez encore laisser reposer

Quelque soit le mode de partage choisi, partager une idée est la première étape pour la concrétiser. C’est poser la première brique de votre projet et commencer à lui donner une réalité. C’est s’amuser des premières confrontations. Celles qui font avancer et les plus savoureuses puisque sans risque, vous n’êtes pas encore lancé.e.

Encore et encore

Vous verrez que plus vous parlerez de votre projet, plus les mots seront faciles et plus vous améliorerez votre communication. Votre pensée s’organisera. Vous trouverez vos premiers ambassadeurs, ceux qui vous soutiendront et vous feront avancer de leurs questionnements pertinents.

Tout ceci n’empêche pas bien évidemment de poser vos sécurités. Choisissez vos premiers interlocuteurs pour leur qualité d’écoute et leur bienveillance à votre égard. Vous aurez le temps le premier échange passé de fédérer et d’affûter vos arguments. Commencez par le quoi, le pourquoi ou le pour qui avant de dévoiler le comment. Cela vous permettra de tester l’idée sans en dévoiler le savoir-faire avant que nous soyez prêt.e.

Vous devenez à l’aise dans ces premiers échanges ? C’est le moment de travailler votre pitch. Celui qui fonctionnera à tous les coups : à l’occasion d’un dîner, sur le quai d’un métro ou lors d’une rencontre réseau. Nous aurons l’occasion d’en reparler…

C’est Nietzsche qui le dit !

Celui qui ne veut agir et parler qu’avec justesse finit par ne rien faire du tout. 
Friedrich Nietzsche